En résonance à mes projets de sculptures monumentales réalisés entre 1995 et 2005, je propose une présentation de mes travaux récents issus tout particulièrement de séjours consécutifs et réguliers au Mexique depuis 1997. Avec pour fil conducteur une relation ART /NATURE/PAYSAGE, mes traversées du territoire mexicain m’ont permis de projeter, de valider mes pensées en créant des allers et retours entre art préhispanique et art contemporain. Avec une sélection de ces projets monumentaux, articulés avec un choix de sites architecturaux et d’œuvres précolombiennes, je montrerai le développement de ma production plastique.
À partir des séjours effectués dans le Yucatan et à Mérida en 2003, 2004* et 2005*, je propose d’aborder ma réflexion/production récente de travaux issus de sites naturels cénotes et “d’architectures végétales” ceibas, avec à l’esprit la mémoire des sites architecturaux traversés et des sculptures préhispaniques rencontrées dans les musées entre 1983 et 2005.
Suite pour ciel seul (1992)

Parque de la Fundidora (2005) Sténopéphotographie, Inversible couleur 4x5"

Je mettrai en jeu le rapport Vide/Plein, “le paysage en creux” dans mes travaux, avec les cénotes, creux naturels dans le paysage yucatèque, articulés avec l’arc de Labna (site architectural préhispanique) et la mojonera, marqueur d’espace à l’entrée de la ville de Mérida, qui ont nourri ma production récente. Allers et retours entre art contemporain et art préhispanique avec pour support de réflexion un principe cosmique ; le vent et la notion de vacuité, suggérés, tantôt par un excentrique maya, ou par les architectures dédiées au dieu du vent.
Du site préhispanique de Tulum, de l’espace architecturé du jeu de pelote de Chichen Itza, métaphore par excellence du rapport céleste de ces grandes civilisations, que je relie avec mon travail et à l’art contemporain (Land Art).
« L’écriture (glyphe) devient sculpture. Les éléments sculptés, assemblés, forment une architecture, qui avec le choix du site (paysage) mettant en jeu la lumière solaire, par le biais du dispositif architectural, crée un site »
Jean-Charles Pigeau
Je pense ici au Temple des sept poupées du site de Dzibilchaltun, « lieu où l’on grave sur les pierres » dont la structure architecturale, (sorte de camera obscura inversée) révèle aux équinoxes printemps/automne, le soleil. Cela m’évoque le dispositif du Roden Crater de James Turrell. Je pense égalementà l’escalier du Castillo de Chichen Itza, qui au moment des équinoxes, par un jeu d’ombres et de lumières, suggère le mouvement du serpent révèlant aussi le passage du temps

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